lundi 2 septembre 2013

En redoutant... Jean-Pierre Graber, Les périls totalitaires en Occident

Dieu est mort, il faut maintenant que le surhomme vive.
NIETZSCHE.
N'est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien suprême qui perd cette dernière ?
PLATON.
Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parle, et qu'elle fasse que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête soient tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sue leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
APOCALYPSE 13, 15-17

À l'analyste et à l'historien les régimes totalitaires se présentent comme les fruits de causes endogènes ou exogènes. Parfois aussi ils dérivent d'une combinaison de causes endogènes et exogènes. Entre 1940 et 1944 la Belgique a vécu sous un régime totalitaire d'origine exogène, puisque ce pays démocratique a été envahi en 1940 par l'Allemagne nazie. Le totalitarisme que subissent les Tchécoslovaques relève avant tout de causes exogènes tenant aux événements qui ont précédé et suivi la seconde guerre mondiale. En revanche, le totalitarisme que connurent les Allemands, celui que connaissent les Soviétiques ainsi que la dictature semi-totalitaire que connurent les Italiens, sont essentiellement d'origine endogène, même si les séquelles de la première guerre mondiale ont pu contribuer à leur émergence. Le totalitarisme qui vraisemblablement attend les Occidentaux aura toutes les chances d'être d'origine endogène, c'est-à-dire de résulter des tendances lourdes des sociétés occidentales.
Le risque totalitaire de l'Occident s'enrichit prioritairement des tendances lourdes des sociétés occidentales. Elles sont nombreuses. Nous les avons identifiées et analysées tout au long des chapitres de ce livre. Pour les besoins de la conclusion et dans l'optique d'un probable effondrement des démocraties occidentales, nous tenterons de les synthétiser en les ramenant à trois : l'évacuation de Dieu et des modèles culturels de l'Occident libéral, la progression vers l'anomie et le chaos, l'affaiblissement de l'autonomie matérielle et spirituelle des individus.
L'évacuation massive d'une Transcendance révélée et personnelle conditionne le sens et l'ampleur de la plupart des tendances profondes de nos sociétés. Elle inaugure nombre de processus qui façonnent et façonneront la configuration du paysage de l'Occident. À la fin, la « mort » de Dieu a toutes les chances d'apporter à Nietzsche une victoire posthume. Nietzsche voyait l'apothéose de l'aventure humaine dans la glorification de l'homme-Dieu. Il ne serait pas étonnant que le héros nietzschéen, le surhomme, synthèse d'inhumain et de surhumain, se substitue à Dieu quand le refoulement du judéo-christianisme classique atteindra son paroxysme.
Si Nietzsche a salué de loin cette substitution totalitaire virile et sanglante, il est aussi dans le prolongement logique de cette substitution le chantre de Dionysos, ce qui nous amène à la deuxième tendance fondamentale des sociétés occidentales : le culte de Dionysos, la libération de toutes les pulsions instinctuelles (au sens le plus large). Dans l'Occident chrétien, fief de la religion la plus opposée à la nature humaine, les individus refoulent inconsciemment Dieu pour que tout soit permis. Pour qu'enfin il y ait congruence parfaite entre les pulsions instinctuelles et les comportements. Les Occidentaux rejettent graduellement toute idée de norme intangible. Ils ressentent comme un joug insupportable les lois et les institutions qui entravent la pleine actualisation de leurs pulsions instinctuelles. Ils achèvent de répudier cette maîtrise de soi individuelle et collective, ainsi que les normes qui ont autorisé l'avènement des démocraties libérales. La vertu d'auto-discipline par pression intérieure s'effrite. Souvenons-nous qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y aura jamais de démocratie durable sans un minimum d'auto-discipline librement consentie. Derrière l'écorce des discours, les revendications libertaires de beaucoup d'Occidentaux portent en réalité davantage sur la liberté instinctuelle que sur les libertés individuelles classiques. Mais plus large est le champ d'expression qu'elles trouvent ouvert devant elles, plus les pulsions instinctuelles nourrissent les fléaux qui minent les sociétés occidentales. Le phénomène est encore aggravé par le fait que les gouvernements démocratiques sont toujours plus contestés dans leurs légitimes fonctions de commandement et de maintien de la sécurité. C'est ainsi que nos mentalités d'Occidentaux de la fin du XXe siècle et les tendances lourdes qui en dérivent poussent les sociétés occidentales sur le chemin de l'anomie, de la paralysie, de l'anarchie, des tensions perpétuelles et excessives entre les individus et entre les groupes.
Alors qu'en un sens et apparemment les Occidentaux sont plus libres qu'ils ne l'ont jamais été, se développe dans la direction inverse une tendance radicalement opposée, l'affaiblissement accéléré de l'autonomie matérielle et spirituelle des individus. La régression constante de la propriété privée véritable et de la liberté économique, la soumission bientôt totale de toute vie sociale aux « impératifs » de la société industrielle de consommation technicienne et organisationnelle, l'étendue croissante de l'Etat, l'irrésistible imprégnation des mentalités par les media qui font passer tous les faits au travers d'une grille interprétative constituée par les idéologies dominantes de ce temps : ce sont là les principales tendances lourdes et quasi irréversibles qui sont en train de mener à son sommet la dépendance des individus à l'égard de l'Etat et de la société. Cette dépendance est si élevée qu'elle est chargée d'incontestables et graves virtualités totalitaires. Elle permettrait dès maintenant un asservissement total de tous les individus, un contrôle presque absolu de toutes les activités humaines.
Sous nos yeux nous voyons porté à son comble le plus grand paradoxe de l'Occident de l'extrême fin du deuxième millénaire. Alors qu'ils sont parvenus aux frontières de l'absolu dans leurs revendications libertaires et qu'ils s'enivrent de leurs ultimes conquêtes, les Occidentaux ne se rendent pas compte que virtuellement et même réellement, ils n'ont jamais été aussi asservis à l'Etat et à la société. Ce paradoxe est au niveau global la reproduction élargie de ce que nous constatons dans l'État : toujours plus faible et toujours plus étendu. Très vraisemblablement ces deux grands paradoxes risquent de mener toute la Civilisation occidentale vers le totalitarisme le plus achevé. Ils rappellent Tocqueville, mais aussi Montesquieu : « Il n'y aura plus de mœurs, plus d'amour de l'ordre, enfin plus de vertus... Plus il (le Peuple) paraîtra tirer d'avantage de sa liberté, plus il s'approchera du moment où il doit la perdre »1. Pour la liberté, la Roche Tarpéienne risque d'être très proche du Capitole... d'autant plus que les oies du Capitole ne sont guère entendues ! Il restera toujours vrai que les totalitarismes sont de grands cimetières que remplissent les mauvais usages de la liberté.
Les maux qui assaillent les sociétés occidentales sont malheureusement en interaction comme les variables dépendantes d'un système global. Un élément de perturbation en nourrit plusieurs autres. Rapportées au phénomène guère contestable de l'accélération de l'histoire, ces relations systémiques hâtent assez logiquement l'aggravation de ces maux. Cette aggravation et l'incapacité d'y faire face s'amplifient chaque jour. Si elle ne connaît pas d'inflexion notable, cette double évolution mènera rapidement au chaos, à la paralysie et à l'effondrement des institutions de l'Occident démocratique et libéral. Le temps n'est peut-être pas très éloigné où l'on pourra dire de toute la Civilisation occidentale ce que Machiavel disait de l'Italie de son époque : « à bout de souffle, elle attend celui qui pourra guérir ses blessures, ... la voilà toute prête à suivre un drapeau, pourvu qu'il se trouve quelqu'un qui veuille le saisir »2. Très naturellement les homme aiment boire jusqu'à la lie la coupe de la liberté instinctuelle. Mais, contradictoires, ils n'en supportent pas les effets : le chaos, la déliquescence, le vide, l'effondrement des institutions. Alors dans leur angoisse ils appellent l'homme providentiel, ultime recours contre tous les désordres. Ce danger très actuel n'a jamais été aussi grand depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et il ne cesse de croître. Il est de plus avivé par deux faits. Le premier est qu'avec l'effritement de l'esprit civique, les Occidentaux sont de moins en moins attachés au principe de la démocratie. Le second est que la plupart des Occidentaux de moins de 40 ans n'ont jamais connu les souffrances d'un régime totalitaire et que chaque année qui passe rétrécit la mémoire collective des horreurs du totalitarisme. Par ailleurs Occidentaux seront d'autant plus disposés à accueillir un messie laïque qu'en plus de leur volonté de sortir du chaos, ils verront en lui celui qui enfin instaurera le paradis terrestre là où les démocraties n'auront apporté que morosité et « désillusions ». La persistance du marasme économique et la violence non maîtrisée pourraient servir de détonateur final à cet accueil. Quand sera révolue depuis trop longtemps la croissance économique largement répartie qui parvient masquer un peu les craquements de la société et à réduire les tensions sociales le pire sera à craindre.
Plus que des structures autoritaires, c'est bien un Surhomme, un César, un homme providentiel, un faux messie que les masses risquent d'appeler ou d'accepter. Les hommes inclinent à personnaliser le pouvoir, à projeter sur l'homme providentiel leurs désirs de grandeur, à réaliser ces désirs par procuration. Frustrés, déçus par la grisaille du quotidien, ils éprouvent le besoin d'admirer un Chef, de s'identifier à lui, d'adorer en lui les attributs auxquels ils aspirent dans leurs rêves. Déjà dans l'univers pseudo-rationnel et aseptisé de nos démocraties agonisantes, les individus aiment les vedettes du monde des spectacles et des sports et trouvent en elles des raisons de vivre. Il n'est dès lors pas étonnant que presque toutes les dictatures et tous les totalitarismes sécrètent le culte de la personnalité, qu'ils aient à leur tête des héros, des autocrates. Rien qu'en ce siècle Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Mao et Fidel Castro témoignent de ce phénomène. Il paraît exclu que les vagues qui vraisemblablement précipiteront l'effondrement des démocraties occidentales portent au faîte du totalitarisme subséquent une équipe de technocrates falots ou un « Monsieur Tout-le-Monde ». Une rupture colossale au niveau des régimes politiques menace désormais l'Occident comme une épée de Damoclès. Si elle devait être consommée, il y aurai très certainement substitution de l'autorité charismatique à l'autorité légale-rationnelle de nos démocraties. Ces concepts sont de Max Weber qui voit dans le chef charismatique un personnage doué de forces ou d'un caractère surnaturels ou surhumains, « un envoyé de Dieu » aux yeux des masses 3. L'autocrate d'un nouveau totalitarisme pourrait mettre fin brutalement et violemment aux institutions démocratiques-libérales. Mais il pourrait être aussi un « sauveur légal », selon l'expression de Raymond Aron 4. Un sauveur émergeant d'une procédure légale comme Hitler en 1933. Dans le deuxième cas surtout, nous rejoindrions les schèmes classiques, ceux de Platon en particulier, pour qui le tyran surgissant d'une démocratie corrompue séduit, flatte, promet et réduit quelques fléaux dam une première phase de son pouvoir avant de sombrer dans une tyrannie absolue, dévoreuse de chair et de sang 5. Comme l'histoire des dictatures l'a souvent montré, l'espoir et les quelques rares signes précurseurs d'un mieux sont vite démentis et remplacés par la catastrophe et l'insécurité totale.
Le totalitarisme qui jette ses premières ombres sur l'Occident risque fort de recouvrir l'ensemble des pays démocratiques, directement ou en plusieurs actes. Pour réaliser, enfin l'unité tant attendue de l'Europe, de la Civilisation occidentale (... voire celle du monde entier !). Parce que sous l'enveloppe des diversités nationales cheminent les mêmes tendances lourdes. Parce qu'entre pays occidentaux les communications, les échanges, les interdépendances économiques culturelles et politico-militaires n'ont jamais été aussi étroites, aussi denses. Il y a une cinquantaine d'années Ortega y Gasset affirmait que la probabilité d'un Etat général européen s'imposait mécaniquement. On ne saurait lui donner tort. Pour le meilleur et le pire, le processus de l'intégration européenne semble irréversiblement engagé, malgré les reculs temporaires et les inévitables accidents de parcours. Au-delà de la dimension européenne ou occidentale, l'idée de mondialisation fait son chemin et s'impose à certains esprits comme l'unique possibilité d'éviter le chaos. Plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, les pays ressemblent à des variables dépendantes d'un système global. Il n'est qu'à voir les incidences économiques et politiques qu'exerce sur tous les pays une augmentation du prix du pétrole. Les institutions internationales et leurs prétentions à la contrainte universelle se multiplient à un rythme inconcevable il y a un siècle encore. En un mot, les phénomènes transnationaux gagnent en ampleur en dépit des conflits d'intérêts qui continuent à opposer les Etats nationaux. Un seul petit détail, anodin mais révélateur : dans quelques années les coureurs du Tour de France devraient pédaler sur sol américain durant quelques heures, chose impensable il y a 40 ans. Les phénomènes de la mondialisation et de la transnationalité présentent des aspects positifs. Mais ils font augurer que le totalitarisme qui ne manquerait pas de naître des cendres d'une désagrégation des démocraties occidentales pourrait bien être lui aussi un phénomène transnational. Cette probabilité rend très crédible la thèse du dissident soviétique Youri Orlov qui affirme : « Je considère que le monde s'approche dangereusement d'un point de totalitarisation complète »6. Elle fait penser également à J. Burnham qui prétend que toute civilisation atteint à un moment donné le stade de l'Empire universel.
De toutes les composantes de la Civilisation occidentale actuelle pourrait malheureusement émerger le totalitarisme le plus achevé et le plus intégral, un totalitarisme pire que tous ceux qui ont affligé l'humanité jusqu'à ce jour. D'abord parce qu'en reprenant les expressions de Maurice Duverger, ce totalitarisme ne serait pas d'origine « technique », mais à coup sûr d'origine « sociologique », c'est-à-dire suscité par les tendances lourdes, les mutations, les ruptures et les mentalités qui se manifestent au sein des sociétés occidentales. Or les dictatures sociologiques étouffent presque toujours davantage que les dictatures techniques, les individus et les sociétés qu'elles tiennent en esclavage. Dans la règle elles présentent aussi une durée de vie plus longue. Ensuite, jamais les possibilités d'asservir, de dominer et de manipuler les hommes n'ont été aussi grandes qu'aujourd'hui. Nous assistons dans nos sociétés à une mise en place accélérée de structures chargées de virtualités totalitaires. Nous avons déjà dit qu'à grande échelle et virtuellement, les humains n'ont jamais été aussi dépendants de l'Etat et de la société. Dès à présent l'électronique autorise les aventures les plus infernales. Techniquement, ce serait un jeu d'enfant de ficher tous les habitants d'un pays ou même d'un ensemble de pays dans un Méga-Cerveau. Nous savons tous pertinemment qu'un futur totalitarisme aurait recours à ces moyens pour exercer un contrôle absolu de toutes les pensées et activités humaines. Rappelons-nous que l'espèce humaine a toujours utilisé en bien et en mal — en mal autant qu'en bien — toutes les innovations technologiques sorties de son génie.
Si le totalitarisme devait prendre le relais de démocraties aux abois, nous nous acheminerions non vers le Bas-Empire climatisé 7, ni vers la démocratie tutélaire — ou totalitarisme amical — remarquablement décrits par Tocqueville 8, mais bien vers la Barbarie. Pas une barbarie à visage humain 9, mais une barbarie à visage diabolique qui en raison d'une probable mondialisation du phénomène totalitaire ne permettra même plus aux dissidents de fuir dans un pays resté libre ou dans une forêt pour y vivre en autonomie Même si ce n'est pas l'objet de notre livre, il n'est pas besoin d'être grand prophète pour dessiner à grands traits quelques caractéristiques probables d'un futur totalitarisme en Occident. Comme le dit Aldous Huxley dans son Meilleur des Mondes, il y AVAIT Dieu — la raison d'être du beau, du noble, de l'héroïque — le christianisme, le libéralisme, la démocratie, la liberté 10. Ce sont là les valeurs que s'efforcerait d'extirper jusqu'à la racine un futur totalitarisme. Il porterait à son sommet la négation du versant positif des valeurs de l'Occident. En contraste, son idéologie officielle imposerait un condensé des credos et des mythes qui, surtout depuis la fin du XVIIe siècle, se sont dégagés en opposition à ce versant positif. Il évacuerait toutes les valeurs à connotation éthique. Il réduirait à néant la dignité, la liberté et l'autonomie de la personne. Il pousserait jusqu'à l'absurde la logique industrielle et économique, subordonnant à un froid rationalisme à courte vue la santé physique et psychique des hommes. Il réprimerait le goût du vrai, du beau, du bien, pour exalter au contraire les instincts les plus bas. Le tout chapeauté, comme souvent dans les totalitarismes, par une religion d'État jalouse et punitive. En somme, Dionysos canalisé au service de Mercure planifié, mais aussi Mercure au service de Dionysos grâce à la Science et sous l'œil impitoyable d'un tyran incarnant le Mal. Ce totalitarisme a au minimum quelques chances de ressembler à un mixte de ceux décrits par Aldous Huxley et George Orwell, et puis aussi... à la Terreur secrète et refoulée de beaucoup d'hommes... l'Apocalypse de la Bible !
Avec l'armement nucléaire et l'électronique de 1982, le règne du IIIe Reich n'aurait vraisemblablement pas encore pris fin. Les dictatures qui ont été vaincues jusqu'à aujourd'hui l'ont aussi été parce que la technologie de leur époque ne leur permettait pas de contrôler totalement toutes les activités humaines et de contenir de façon certaine les assauts d'une armée étrangère. On voit poindre le plus dramatique : la technologie sophistiquée de ce temps risque d'ossifier un futur totalitarisme intégral, de le précipiter dans l'irréversibilité, de le figer dans l'éternité. Dans ces circonstances, seule une irruption de la Transcendance sur la scène du monde, seule la Parousie pourront rendre aux humains leurs libertés et plus encore LA LIBERTÉ. Est-ce là un élan mystique ? Non pas. Plutôt l'évidence que seule le plus fort que l'humain, c'est-à-dire la Transcendance, peut briser l'asservissement total des hommes. C'est l'unique mais lumineuse espérance de la Civilisation occidentale et du monde. C'est la certitude commune de tous les prophètes des Anciennes et des Nouvelles Écritures.
Le Locle (Suisse) et Lyddington (Angleterre).
Été 1982.

Jean-Pierre Graber, in Les périls totalitaires en Occident

1. Montesquieu, « De l'esprit des lois », liv. VIII, chap. II.
2. Machiavel, « Le Prince », chap. XXVI.
3. Voir Max Weber, « Le savant et la politique » et « The theory of social and economic organisation ».
4. Raymond Aron, « Démocratie et totalitarisme », pp. 203-229.
5. Platon, « La République », liv. VIII.
6. Youri Orlov, « Un socialisme de type non totalitaire est-il possible ? », in Jean-François Revel, « La nouvelle censure », annexe III, p. 338.
7. Le terme est de Maurice Duverger, « Janus », p. 259.
8. Alexis de Tocqueville, « De la démocratie en Amérique », pp. 345-352.
9. Titre d'un livre de Bernard-Henry Lévy.
10. Aldous Huxley, « Le Meilleur des Mondes », pp. 262, 64, et 65.